La Tuile a vécu un grand moment mardi dernier: les responsables de l’institution ont reçu la directrice de la Santé et des affaires sociales du canton de Fribourg, Anne-Claude Demierre, pour signer le nouveau mandat de prestations qui garantit le soutien pérenne de l’État de Fribourg à l’institution.
Après trois ans de négociations menées dans un grand esprit de partenariat et avec des positions claires de part et d’autre, Anne-Claude Demierre s’est montrée très heureuse de cette signature avec La Tuile, notait-elle mardi. Elle a rappelé qu’elle adhérait entièrement au projet de La Tuile consistant à favoriser «la sortie de l’urgence» des personnes qui ont recours aux services de l’institution. Elle s’est aussi réjouie de pouvoir marquer la reconnaissance de l’État aux personnes qui s’engagent au quotidien au sein de l’Association et de suivre les activités de cette institution qui «fourmille d’idées», qui «n’est jamais dans la résignation mais toujours dans la recherche de solutions».
Le président de La Tuile, Jean-Claude Jaquet, se réjouissait également de l’aboutissement de ce dossier qui «reconnaît le bien-fondé du dépassement de la mission d’asile de nuit». Les offres de réinsertion par le logement créées ces dernières années par La Tuile étaient au cœur de négociations. En reconnaissant leur nécessité et en les finançant en partie, l’État a «validé» le concept novateur de La Tuile dans une convention moderne «qui concorde avec la réalité des services offerts par l’association» et remplace un mandat de prestations qui datait de l’an 2000.
Le directeur de La Tuile, Eric Mullener, relevait également la modernité du document, insistant sur l’idée de sa co-construction avec la DSAS, véritable modèle d’une collaboration fructueuse entre le privé et le public. Le directeur se réjouissait de la stabilité qu’apporte ce nouveau mandat de prestation tout en rappelant que La Tuile continuerait à autofinancer une partie importante de son budget (45% en 2020), comme elle a si bien su le faire toute au long de ses près de 30 ans d’existence. L’effort conjugué de la DSAS et La Loterie Romande ont permis à l’association de sortir d’une zone danger au niveau de son financement